1 747,50 euros. Ce n’est pas une coïncidence ni un chiffre lancé au hasard : c’est le seuil précis, en 2025, pour valider un trimestre de retraite. Pour décrocher les quatre trimestres d’une année, il faut pouvoir afficher 6 990 euros de rémunération brute soumise à cotisations. Peu importe que ce montant tombe en une fois ou goutte à goutte sur douze mois, seule la somme finale compte.
Du côté des indépendants, le calcul prend d’autres chemins selon votre statut. Un gérant majoritaire de SARL passe par le régime des travailleurs non-salariés. Le gérant minoritaire, lui, reste dans les filets du régime général. Résultat : la façon dont les revenus sont considérés pour valider vos trimestres varie sensiblement d’un profil à l’autre.
Comprendre la validation des trimestres de retraite en 2025 : règles et principes
En 2025, valider ses trimestres de retraite relève d’une mécanique stricte. Le jeu se joue sur le terrain des revenus soumis à cotisations : chaque année civile, c’est le niveau de salaire déclaré qui pèse dans la balance de la durée d’assurance. La règle : il faut justifier d’un revenu brut d’au moins 1 747,50 euros pour faire valoir un trimestre, soit 6 990 euros pour en valider quatre.
Ce cumul de trimestres, année après année, détermine l’accès au taux plein et le montant de la pension. Les textes du code de la sécurité sociale et de la caisse nationale d’assurance vieillesse sont clairs : seuls les salaires effectivement soumis à cotisations vieillesse ouvrent droit à validation. Si le revenu annuel ne franchit pas le seuil, aucun trimestre n’est retenu pour cette période.
Impossible de dépasser quatre trimestres par an, même avec un salaire conséquent. Ce plafond s’applique à tous, qu’on soit salarié du privé, indépendant affilié à la Cipav ou membre d’un autre régime.
Ce qui compte, ce n’est pas le nombre de jours ou d’heures travaillés, mais le montant cumulé des revenus cotisés sur l’année. Un salarié à temps partiel ou un entrepreneur avec une activité irrégulière peut très bien valider ses trimestres, si ses revenus franchissent la barre annuelle. Ce principe façonne l’accès à la retraite : il concerne tout le monde, sans exception ni passe-droit.
Quels montants de revenus sont exigés pour valider un trimestre cette année ?
Pour 2025, la barre est fixée : 1 747,50 euros bruts de salaire soumis à cotisations valent un trimestre. Atteindre 6 990 euros bruts sur l’année, c’est la garantie de voir quatre trimestres s’ajouter à son relevé. Ce seuil s’applique de façon uniforme, que l’on soit salarié, indépendant ou artiste-auteur.
Le calcul repose exclusivement sur le revenu annuel brut déclaré. Peu importe le nombre de contrats, de missions ou la répartition des salaires dans l’année : tout ce qui compte, c’est le total. On peut donc valider quatre trimestres en quelques semaines, si le revenu est suffisant. À l’inverse, travailler à temps partiel ou sur de petits contrats sans atteindre le seuil signifie valider moins de trimestres.
Ce seuil évolue chaque année, suivant l’augmentation du Smic horaire. Pour s’y retrouver rapidement, voici un récapitulatif pour 2025 :
Nombre de trimestres | Revenu brut requis |
---|---|
1 | 1 747,50 € |
2 | 3 495 € |
3 | 5 242,50 € |
4 | 6 990 € |
Pour valider ses trimestres, il suffit donc d’avoir le revenu annuel suffisant. La nature du statut ou la fréquence de l’activité n’entrent pas en jeu : seul le montant détermine le nombre de trimestres validés.
Gérant majoritaire, minoritaire ou salarié : des conditions différentes selon votre statut
Selon votre statut professionnel, les critères pour valider vos trimestres de retraite évoluent. Que vous soyez gérant majoritaire, gérant minoritaire ou salarié, les règles de cotisation et les seuils de revenus diffèrent.
Un gérant majoritaire de SARL suit la logique des travailleurs indépendants : son revenu d’activité, hors dividendes, doit dépasser un seuil contrôlé par l’Urssaf. Toute erreur ou sous-déclaration se traduit par l’absence de trimestres validés pour l’année en question.
Pour un gérant minoritaire ou égalitaire, c’est le régime général qui prévaut : il est assimilé salarié. Dès que la rémunération brute soumise à cotisations atteint le montant requis par trimestre, la validation se fait automatiquement selon les règles de la caisse nationale d’assurance vieillesse.
Le statut de salarié simplifie encore le calcul : il suffit d’additionner les salaires bruts de l’année, pourvu qu’ils soient soumis à cotisations vieillesse. La quantité de travail importe peu, seul le montant global compte.
Voici un résumé des différences selon le statut :
- Majoritaire : validation sur le revenu d’activité, hors dividendes, examiné par l’Urssaf.
- Minoritaire ou assimilé salarié : validation sur la fiche de paie, selon le régime général.
- Salarié classique : validation sur la base du salaire annuel brut.
Les auto-entrepreneurs doivent, quant à eux, atteindre un chiffre d’affaires minimal qui varie selon la nature de leur activité (commerciale, artisanale, libérale). Le nombre de trimestres validés dépend alors du chiffre d’affaires déclaré et des cotisations réellement versées, sous l’œil de la Cipav ou du régime général.
Calculer facilement le revenu nécessaire pour valider quatre trimestres en 2025
Pour inscrire 4 trimestres à votre compteur en 2025, tout part d’un chiffre : le seuil fixé par la sécurité sociale, indexé sur le Smic horaire brut du 1er janvier. Le principe reste immuable : chaque trimestre est acquis pour 150 fois le Smic horaire. Sur la base d’un Smic à 11,65 € brut, cela représente 1 747,50 € de revenus soumis à cotisations pour un trimestre, et donc 6 990 € pour en valider quatre.
Voici deux montants de référence à garder en tête :
- 1 trimestre : 1 747,50 € bruts
- 4 trimestres : 6 990 € bruts
Ce mode de calcul s’applique à tous les profils : salariés, gérants assimilés salariés, indépendants déclarant leurs revenus dans les règles. Les auto-entrepreneurs, eux, se réfèrent au barème spécifique de leur activité, sous le regard de la Cipav ou du régime général. Un point reste non négociable : seules les rémunérations effectivement soumises à cotisations vieillesse ouvrent droit à des trimestres. Pas de dérogation : la caisse nationale d’assurance vieillesse veille au grain.
Au bout du compte, la validation de vos trimestres en 2025 ne tient qu’à une seule variable, le revenu cotisé. À chacun de surveiller ce seuil, car la retraite ne se construit pas sur des suppositions, mais sur des chiffres parfaitement alignés.